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Mbiatok est un village au nord de la ville d'Uyo, la capitale de l'État d'Akwa Ibom. La communauté de réfugiés est venue dans cette région en raison de son appartenance à des Nigérians de cette communauté qui ont vécu au Cameroun pendant la majeure partie de leur vie. Les membres de la communauté vivaient déjà au Cameroun, certains ont émigré pour trouver du travail et d'autres sont venus en tant que réfugiés pendant la crise de la guerre civile au Nigeria en 1967. Pendant ce temps, des mariages ont eu lieu entre les Camerounais et les habitants de Mbiatok. Ces relations existantes entre les Camerounais et les Nigérians de cette communauté ont permis aux réfugiés camerounais de vivre facilement à Mbiatok. Lorsque la guerre a éclaté au Cameroun, certains membres de cette communauté ont fui vers leur pays d'origine. Mais eux aussi sont venus en tant que Camerounais car ils ont vécu au Cameroun toute leur vie et ont très peu de liens avec la communauté et la culture. Ils n'ont pas non plus de maisons ou de terres pour gagner leur vie. La différence entre les camerounais qui sont venus à Mbiatok et ceux qui sont allés ailleurs est le fait que certains ont encore des parents dans le village. Certains Camerounais qui ont suivi les Nigérians à Mbiatok ont trouvé plus facile de s'installer dans la communauté. Lorsque des Camerounais de la diaspora comme la famille de Leni Keller ont pris conscience de nos maux, ils ont décidé de nous aider. Ils ont ouvert ce centre de formation (atelier Leni Keller / DAC) qui a apporté du développement à la communauté. Ce centre a été accepté par toute la communauté et est une bonne initiative réussie. Le centre est devenu un lieu de rencontre pour la communauté. Lorsque les autorités ont vu que les membres de la communauté bénéficiaient d'opportunités de formation, elles ont soutenu l'initiative. D'autres communautés comme Oraun, un village non loin de Mbiatok, en bénéficient également. Les gens entrent et sortent, les enfants entrent et sortent. Les premiers étudiants seront diplômés fin octobre et sortiront en tant qu'ambassadeurs. Cet atelier a remonté l'esprit de la communauté et les gens sont heureux. La vie reprend son cours normal et les Camerounais se sentent chez eux ici. Les habitants protègent le lieu car ils sont conscients des opportunités que ce lieu leur a apportées. Nous avons encore quelques défis. Les terres arables sont insuffisantes car les membres de la communauté sont également des agriculteurs. Les personnes âgées ont également besoin de plus de soutien parce qu'elles ne peuvent pas travailler et gagner de l'argent. La santé est un autre défi car le HCR n'a pas encore installé d'établissements de santé que les réfugiés peuvent utiliser. Dans l'ensemble, nous sommes très reconnaissants envers les initiateurs de l'atelier Leni Keller / DAC. Une chose est évidente, c'est que les jeunes filles qui sont formées sont maintenant occupées et utilisent leur temps à bon escient.